Action au congrès 2025
« Fin annoncée ? Pas d’accord ! »

CFF Cargo, bientôt la fermeture ? Le personnel tessinois n’est pas d’accord et l’a clairement fait savoir au conseiller fédéral Albert Rösti lors d’une action démonstrative au congrès du SEV.
Cette année, le congrès du SEV a accueilli un invité de marque : le ministre des Transports, le conseiller fédéral Albert Rösti, qui a abordé dans son discours les défis dans le domaine des transports publics.
À la fin de son exposé, le personnel tessinois de CFF Cargo n’a pas manqué l’occasion d’attirer l’attention sur la question des suppressions d’emplois liées à la énième réorganisation de l’entreprise (voir également l'encadré sur l’action à Bienne en bas).
Dans une salle comble, un cortège funèbre a été organisé pour le démantèlement de Cargo, une action à fort impact émotionnel et très symbolique. C’est ce que le SEV craint de voir se produire à la lumière de la stratégie mise en œuvre par l’entreprise. En réponse, le conseiller fédéral a accepté de rencontrer une délégation du SEV pour approfondir la question.
Durant la semaine du Congrès, le SEV avait déjà écrit au Conseil d’État tessinois et à plusieurs Municipalités du canton pour les inviter à prendre position auprès du Département fédéral des transports et à demander une intervention auprès de CFF Cargo. Un certain nombre de communes ont répondu.
Selon le SEV, la politique ne peut pas rester indifférente à cette question. Des emplois sont en jeu, les routes sont encombrées de camions et la qualité de vie se détériore dans tout le canton.
Veronica Galster
Sous-fédérations TS et LPV
Action de terrain à Biennesur fond de crise à Cargo
Entre 10 h et 15 h le 3 juin à Bienne Produktionsanlage Ost (BIPO), les sous-fédérations SEV TS et LPV et le secrétaire romand en charge des CFF Vincent Barraud ont organisé une action sur le terrain pour prendre la température à l’heure des coupes drastiques chez CFF Cargo avec notamment G-enesis.

Plus d’une trentaine de collègues ont passé et de nombreuses discussions ont eu lieu. Il en ressort une grande incompréhension et de fortes inquiétudes sur la stratégie de supprimer le trafic de wagons isolés. Quelle logique y a-t-il à démanteler plutôt que d’investir, en particulier au moment où le parlement a investi dans le fret ? Le travail, il y en a bien assez, constatent les collègues, mais il n’y a pas de réserve de personnel si quelqu’un tombe malade. Cela peut conduire à des suppressions de prestations, même pour de gros clients. Ces économies de personnel sont donc plutôt contre-productives. Cela crée un grand malaise dans le personnel et une grande incertitude pour le futur. Il faut une stratégie à long terme, réclament la plupart de nos collègues.

D’autres actions sont prévues, au-delà du bouclage de ce numéro, dans d’autres lieux de service comme Lausanne-Triage, Saint-Maurice, Yverdon et Sion.
Yves Sancey